Mes deux reconversions : deux déclics différents
On attend parfois un déclic pour changer de vie.
Comme dans un film, où UN événement pousse l’héroïne à entamer un processus de changement.
Dans la réalité, le déclic peut parfois se produire de cette manière.
Je pense à des amies qui sont devenues maman, ce qui a été leur déclencheur pour leur transition pro.
Le déclic, bien plus souvent, sera plus diffus, plus évolutif… sans révélation !
Le déclic est alors le fruit d’un mélange de prise de conscience, de travail et de petits pas successifs.
Le temps d’une transition professionnelle est bien plus souvent un temps long qu’un temps court.
Tu le sais maintenant, j’ai eu plusieurs bifurcations dans ma vie professionnelle.
Ma première reconversion : j’ai quitté mon job pour repartir 2 ans sur les bancs de l’école et apprendre le marketing.
Le déclic a été du genre colère et fulgurance… un vrai déclic visible (que j’ai pensé être très rationnel à l’époque).
Lors de ma dernière reconversion : j’ai créé mon activité, après avoir fait le point sur ma situation et passé du temps à me former en parallèle de mon job.
Les déclics ont été différents, tout comme les intentions et émotions !
Au secours, mon métier disparaît !
Lors de ma première reconversion, je venais de passer les 30 ans.
J’étais documentaliste d’entreprise/chargée de veille.
Les jobs se faisaient rares dans ce secteur !
Plus les années passaient, plus j’alternais : CDI/licenciement du service/CDD/fin de contrat/CDI/faillite de la société/CDD…
J’étais devenue l’experte de l’entretien d’embauche !
Entretiens pendant lesquels les recruteurs me rappelaient sans cesse mon ‘petit bac +3’ ne me permettait pas d’envisager les postes à responsabilité.
‘Je ne peux pas vous faire évoluer car vous n’avez pas le diplôme pour’….
10 ans d’entretiens… et 10 ans à écouter les mêmes remarques alors que mes compétences progressaient, elles.
Mais moi, je faisais du sur place.
J’étais dans des emplois de plus en plus subis, avec cette épée de Damoclès de la fin de contrat / du licenciement du service qui pesaient de plus en plus.
Cette instabilité était de plus en plus difficile à vivre.
Et j’étais de plus en plus :
✗ Désespérée, de voir de moins en moins d’annonces dans mon métier d’origine,
✗ Insatisfaite, car je postulais à des offres d’emploi de secteurs connexes au mien, sans jamais réussir à être embauchée parce que je ‘n’avais pas le diplôme’,
✗ En colère, de voir que j’avais beau tout ‘faire bien’, que je m’engageais dans des démarches pour faire connaître aux entreprises les bénéfices de mon métier de chargée de veille, et que mes employeurs pensaient toujours que ce job était inutile.
Un déclic de raison… vraiment ?
En 2011, voyant venir la fin d’un énième CDD dans une entreprise trop en difficulté pour me garder ensuite, je me suis dit que j’allais arrêter de me laisser porter.
J’allais prendre ma vie pro en main et :
√ Passer de bac + 3 à bac + 5,
√ Me former dans un secteur qui recrute,
√ Me former à des tâches connexes à celles que je connaissais déjà.
J’étais ultra hésitante sur une reprise d’étude, j’avais de gros doutes car l’école n’avait jamais été ma passion.
C’est portée par une bonne dose de colère et le sentiment qu’il fallait que je sorte d’un piège, que, cet été-là, j’ai fait des recherches sur les formations répondant aux critères listés plus hauts + fait le point sur mes options de financement personnel + envoyé des dossiers de candidature.
2 mois après, je retournais sur les bancs de l’école, en formation initiale en marketing digital, avec des personnes beaucoup plus jeunes que moi… et c’était parti pour 2 ans !
✔ Oui, j’ai obtenu un bac + 5,
✔ Oui, j’ai adoré apprendre (ça a vraiment été ma révélation personnelle et certainement le premier pas pour m’intéresser davantage à ce que j’aime vraiment faire !),
✔ Oui j’ai eu le bonheur de chercher du travail dans un secteur qui recrute,
✔ Oui, j’ai eu cette chance d’aller au bout de ma reconversion,
✔ Et oui, j’ai eu le plaisir de me former à un domaine que j’adore !
Le déclic pour cette reconversion a été soudain et surtout dicté par des événements extérieurs : la difficulté à trouver un job dans mon secteur + le martèlement des recruteurs qui jugeait mon bac+3 trop limité.
Et par une émotion : la colère !
Je n’avais pas cherché à comprendre mes aspirations.
Je n’avais pas pensé dans le détail aux postes que je pourrais occuper une fois reconvertie.
Je n’avais pas creusé les différentes émotions plus subtiles qui m’animaient (comme l’ennui que je ressentais souvent dans mon job ou le manque de reconnaissance).
Je n’avais pas du tout pensé à quel type de place je souhaitais occuper dans la hiérarchie d’une boîte.
Au secours, j’ai un nouveau métier mais je me sens mal !
La dernière fois que je me suis reconvertie, plus récemment, le déclic a été tout autre !
Ou plutôt, il n’y a pas eu de déclic.
Pas de grande révélation !
Et mon déclic est, cette fois, venu de l’intérieur…
Après ma reprise d’études, après quelques années dans mon nouveau métier de responsable de marketing digital, je n’étais pas heureuse dans mon job.
Grosse remise en question, personnelle, cette fois !
Il a fallu un moment pour que j’ose m’avouer que malgré une reconversion (et l’investissement, à tous points de vue, que cela implique), je me retrouvais dans une situation qui ne me convenait pas.
Ce n’était pas le travail en lui-même qui me déplaisait… le marketing digital est une matière en mouvement perpétuel, très stimulante pour une personne, comme moi, qui aime apprendre et adore trouver des solutions créatives à divers problèmes.
Non, c’était le côté ‘emmaillotée’ dans les directives des autres, dans des considérations à court terme, dans les revirements inexpliqués de la direction…
Etre chargée de marketing, c’est faire avec tellement de contraintes que c’est amusant un temps de créer les conditions pour s’y plier…
Puis, arrivée à un moment, je me suis dit que mon travail n’avait aucun sens !
J’ai changé d’entreprise, pour travailler dans un secteur ayant davantage de sens pour moi (j’ai travaillé pour un organisme de formation pour adulte).
Mais, le sens, dans mon job au service marketing, faisait toujours défaut.
Les contraintes étaient toujours un frein pour faire correctement mon job.
En plus, je me suis trouvée dans des environnements toxiques en termes de management, qui m’ont définitivement dégoûtée de ce type de job.
Quand tu dois te plier sans arrêt aux impératifs de tes boss et que ceux-ci sont tout sauf bienveillants, que tu ne sais plus vraiment pourquoi tu développes ci ou ça, que tout devient difficile pour… une finalité sans aucun sens… c’est trop !
C’est là que je me suis dit que je devais aborder la question du travail différemment.
Ce second déclic… sans clic !
Tout en continuant à travailler comme responsable de marketing digital, j’ai commencé à m’interroger sur ce que je souhaitais vraiment dans ma vie professionnelle.
√ Quelle était ma vision d’un travail qui a du sens et que j’aimerais faire ?
√ Quelles valeurs étaient importantes pour moi ?
√ Quelle était l’environnement de travail où je me sentirais épanouie ?
Ca a pris des mois de répondre à ces questions… avec une pincée d’introspection et d’une brassée de projection dans le futur.
Je me suis fait coacher pour clarifier ces questions avec un soutien… car tout était assez confus à ce stade.
Puis je me suis formée au coaching, tout en continuant mon travail de marketeuse… au départ, pour mettre en musique ma direction en approfondissant les choses.
Quelque part, dans ce chemin, l’idée de créer mon activité a pris forme…
Puis j’ai précisé ce que je voulais faire.
Ma mission s’est précisée : je veux que chacun trouve sa juste place dans le monde professionnelle, que ce soit en trouvant un métier et un environnement de travail qui matche, ou en créant sa propre activité.
Une fois mon intention, puis mes offres précisées, j’ai quitté mon job et lancé mon activité.
Tout cela s’est fait dans une certaine continuité, sans déclic évident… et sur un temps plutôt long (2 ans).
Ce qui m’a portée, c’est le sentiment très intérieur qu’il était temps de tenter quelque chose d’autre et la conviction que c’était maintenant.
L’émotion qui dominait n’a pas été la colère, comme lors de ma première reconversion.
Mais plutôt la détermination à ne pas faire les mêmes erreurs, et l’exploration active de mes motivations, du pourquoi je voulais faire les choses, et la clarification de mon rapport au travail.
Cette seconde reconversion m’a amenée à créer un job que j’aime, qui a du sens pour moi.
Mon expérience m’a montrée qu’il n’y a pas UN chemin, il n’y a pas besoin d’UN déclic, pour faire TA transition professionnelle…
En revanche, être guidée avec une méthode, un questionnement précis et un soutien à chaque étape permet de se poser les bonnes questions permet de trouver le bon niveau de transition.
Etre accompagnée permet de trouver des pistes de solutions concrètes, sans oublier de se projeter dans les réalités d’un futur professionnel précis !
Aujourd’hui, si tu te sens toi aussi engluée dans ton job, et que tu fais le constat qu’il est temps que tu changes quelque chose dans ta vie professionnel, je t’accompagne pour que tu concilies bien dans ton job et bien dans ta vie !
Cette photo date de l’époque de ma reconversion et d’une séance de travail scolaire, en groupe dans un parc… un joli souvenir !